Rencontre avec un auteur de roman policier

P1030311Ils avaient étudié en cours, avec leur professeur de français Julien Massey et la professeur-documentaliste Annick Montagnon-Phelep, le roman policier, planché sur la résolution des énigmes d’Agatha Christie, de Conan Doyle ou Gaston Leroux… mais tout cela leur semblait bien scolaire. C’est pourquoi ils ont sauté sur l’occasion quand leurs enseignants leur ont proposé de rencontrer un auteur de romans policiers.
Paul Halter était en effet invité par Laurent Vergne, le libraire des « Raconteurs d’histoire » vendredi 8 février 2013 et les élèves de Seconde Pro2 du Lycée de Chamalières ont pu l’interroger pendant plus d’une heure à la bibliothèque Amélie Murat de Chamalières.

Première question et non des moindres : « Comment devient-on écrivain ? ». L’occasion pour Paul Halter de revenir sur son parcours, la découverte des romans d’Agatha Christie à 12 ans, son premier texte écrit en 1985, le prix du festival de Cognac obtenu pour La quatrième porte en 1988…., ses 40 romans parus depuis. Mais surtout, il a expliqué à ses jeunes interlocuteurs qu’il n’était pas nécessaire d’avoir fait des études littéraires pour écrire –lui même a fait des études techniques – mais qu’il faut avoir quelque chose à exprimer mais aussi lire, s’imprégner de tout ce qui fait une vie pour trouver une intrigue : discussion entre amis, observation des lieux quotidiens, films, voyages…

Etonnement des élèves aussi sur la quantité de travail nécessaire pour écrire. « Un roman policier, on ne l’écrit pas sans un plan, un squelette. Cette trame, j’y pense pendant très longtemps en me promenant, le soir avant de me coucher… et ce n’est que quand elle est prête que je peux passer à l’écriture proprement dite qui me prend environ six mois en travaillant huit heures par jour ». Ensuite, après un temps de latence pour oublier mes phrases vient le temps de la relecture puis l’envoi du texte à l’éditeur, et … de nouvelles corrections…

« Bien sûr, parfois il me faut aussi revenir sur le texte…un indice oublié …une fois j’ai même été obligé de réécrire un chapitre que je n’avais pas sauvegardé.» leur a-t-il confié.

Ce sont aussi des questions très concrètes que les élèves avaient à poser. Est-il difficile de se faire publier ? Ses livres ont-ils été adaptés au cinéma, traduits dans d’autres langues ?

Peut-être le signe que certains de ces futurs professionnels de l’hôtellerie-restauration aimeraient eux aussi plus tard conjuguer deux métiers…

Pour info :

Paul Halter était présent sur la région Auvergne dans le cadre du prix Escales littéraires 2012 pour lequel son livre Spiral (éditions Rageot) est sélectionné, prix auquel participe une autre classe du Lycée de Chamalières (Terminale Pro2)