La quatrième édition du Festival international des textiles extra ordinaires (FITE) a lieu à Clermont-Ferrand du 30 juin au 6 janvier 2019.
Il s’agit de promouvoir, grâce à l’utilisation hors normes des textiles, une création artistique remettant en cause la question des règles et des codes avec un regard critique sur le monde.

Une attention particulière a été menée avec des élèves de terminales inscrits en arts plastiques de spécialité sur la proposition « Corail/Artefact » de Jérémy Gobé (né en 1986), mise en place au musée Bargoin de Clermont-Ferrand lors d’une visite commentée par leur professeur.

Une salle du musée a été transformée en une sorte de succursale d’une entreprise de création de dentelles, avec ses étagères de bois supportant les rouleaux avec sur la tranche le type de point de dentelle utilisé.
Les variations sont multiples et l’artiste s’est particulièrement intéressé à un motif nommé « point d’esprit », qui reprend l’organisation en étoile géométrique de la vue microscopique d’une cellule d’un corail.
Très sensible à la dégradation de la barrière de corail due au réchauffement climatique, il a eu l’idée de s’associer avec une scientifique, Isabelle Domart-Coulon, pour tenter de voir si une symbiose est possible entre un bout de dentelle et une bouture de polype de corail.
Il semblerait que l’association entre la fibre de coton, biodégradable en cinq semaines de la dentelle, et le corail qui se régénère grâce à ce support transparent et permettant une bonne accroche fonctionne.

L’entreprise Fontenille, située au Puy en Velay, et partenaire de l’opération, est passée de la production de rubans de dentelle de 50mm de large à une largeur de 3 mètres, la proposition étant de recouvrir la barrière de coraux de ce voile permettant les boutures et donc la régénérescence.
Changer le monde et le rendre enfin plein d’espoir pour les années à venir a été une découverte particulièrement surprenante et poétique pour les visiteurs d’un jour.

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