Sorj Chalandon à la rencontre des élèves du lycée

002Sorj Chalandon, lauréat 2013 du prix Goncourt des lycéens pour son roman Le quatrième mur était au Lycée de Chamalières, vendredi 12 septembre 2014, pour une rencontre avec les élèves.
Dans la matinée, il a discuté avec les élèves du Lycée Blaise Pascal d’Ambert qui ont participé l’an dernier au Goncourt des Lycéens ainsi que ceux du Puy en Velay qui représentent l’Auvergne pour ce prix cette année.
L’après-midi, deux classes du Lycée de Chamalières (Terminale L et 1ere ES1) ont pu aussi lui poser des questions.
Si le matin, Sorj Chalandon a beaucoup parlé du prix Goncourt des Lycéens et de son roman Le quatrième mur, les élèves du Lycée de Chamalières l’ont interrogé surtout l’après-midi sur la manière dont s’articulait son travail de journaliste et son travail de romancier.

« Je travaille avec un carnet à spirale ; sur la page de droite, je n’écris que les faits, ce dont je vais témoigner dans mon travail de journaliste. Sur la page de gauche, j’écris mon ressenti, mes impressions, c’est ce qui apparaitra ensuite dans mes romans. »

Car être journaliste c’est rendre compte, expliquer ce qui se passe. Etre écrivain, c’est reprendre ses droits d’homme, parler de sa colère, de sa tristesse. Son travail de journaliste, c’est un travail de jour tandis qu’il n’écrit ses fictions que la nuit… «  J’ai écrit le dernier mot de mon prochain roman à Clermont Ferrand dans la nuit du 11 septembre 2014 » leur-a-t-il confié… Il lui faudra encore 6 mois de réécriture avant qu’il ne soit vraiment fini.

Bien sûr, un des thèmes évoqués dans la discussion avec les élèves ce fut la guerre, les guerres, qui continuent partout. «  Quand j’ai publié Le quatrième mur, j’avais l’impression d’écrire un livre d’histoire… et pourtant, la guerre dans cette région du monde est de nouveau d’actualité. »

Sorj Chalandon a aussi évoqué pour ces élèves dont certains veulent poursuivre des études littéraires son rapport à l’écriture et à la lecture… A la question de savoir quel est son auteur préféré, il a répondu Simenon (mais pas ou pas seulement pour ses romans policiers) et a évoqué ensuite les textes qui l’ont marqué adolescent , qui lui ont permis de grandir en lui offrant une fenêtre sur le monde, en lui donnant le goût de la révolte comme l’Enfant de Jules Vallès, Si c’est un homme de Primo Levi, la Nausée de Sartre, Famine de Liam O’Flaherty …

Voici quelques photos de la rencontre (Crédit photo : Patrick Del Corpo)

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