Les élèves de la section arts plastiques du lycée de Chamalières sont allés lundi matin à la séance scolaire de Sauve qui peut le Court-Métrage. Huit courts métrages sont proposés durant une heure trente permettant de visionner différentes techniques et des sujets très diversifiés du plus grave au plus absurde. Prolongeant leur apprentissage grâce à la participation à Lycéens au cinéma qui permet de regarder trois films dans l’année, ils ont vu « MORSE » film poétique et fantastique racontant l’histoire d’Eli une enfant vampire, et c’est donc avec plaisir qu’une autre version sur la différence, dessinée sur ordinateur, leur a été proposée avec Kali le petit vampire réalisée par Regina PESSOA.
La réalisatrice est venue au lycée devant une soixantaine d’élèves et a pu raconter son parcours depuis l’école des Beaux-arts de Lisbonne , son premier film « une histoire tragique avec une fin heureuse », qui est une merveille de sensibilité et d’émotion dont les réminiscences au Fado ne sont peut- être pas si éloignées, la technique utilisée pour les dessins réalisés sur tablette graphique et qui font penser à l’usage de la gravure sur carte à gratter.
Faire venir la lumière est son but dans sa pratique, au contrario de remplir la page blanche par des traits noirs. Le graphisme jouant sur le contraste entre le noir et le blanc est d’une efficacité redoutable. Pas de longues dents ni de traces de sang mais de façon très subtile l’évocation du rouge par des jouets d’enfants récupérés par le petit vampire qui essaye mais en vain de s’intégrer dans un groupe.
Travailler sur le « cliché » et la reconnaissance télévisée de Twitlight pour montrer d’autres points de vue sont le but de cet enseignement des arts plastiques et visuels, sur une génération de plus en plus blasée sur ce qu’elle croient connaître de l’image animée.

Voici le court-métrage de Regina Pessoa, Histoire Tragique avec Fin Heureuse (2006) :

Voici quelques photos prises à cette occasion :