« Les maux de l’alimentation » tel est le documentaire qui a été diffusé aux classes de terminales bac pro cet automne en salle de classe.
Les multinationales sont responsables de nombreuses atteintes aux droits humains et à l’environnement, le plus souvent en toute impunité. Crayons à la main, Blanche Sabbah (autrice de bande dessinée, activiste féministe) et Hippocampe Fou (rappeur) témoignent des conditions de travail en Équateur, et racontent les histoires de celles et ceux qui luttent pour leurs droits.

Suite à la diffusion du film documentaire, les élèves sont restés sur des interrogations, quant aux entreprises réellement concernées qui surexploitent ces travailleurs, elles ne sont pas citées par leurs noms.
– Quelles sont les multinationales agro industrielles françaises concernées par les cultures en Equateur, est ce pareil ailleurs si oui dans quels autres pays?
– Quels sont les labels vendeurs derrière lesquels se cachent les entreprises concernées?

Selon 25% des élèves, l’art peut jouer un rôle de sensibilisation des publics au développement durable et au consommer local surtout si on vise un public plus jeune en proposant une bd ou une musique facile à comprendre.
Selon eux, un message artistique est alors mieux reçu car mieux compris. L’art met en lumière actes, actions et luttes populaires. Une BD ou une chanson gagne en visibilité car elle peut être diffusée sur les réseaux sociaux , à la radio sur le web. Une chanson peut impacter diverses générations.
Un élève assoit le fait que l’art ne servira à rien face au business, 76% ne veulent pas se prononcer sur la sensibilisation ou sont sans avis.
Selon les 25% concernés, la sensibilisation des conditions sociales des travailleurs en Equateur pourrait se traduire concrètement au quotidien en France par une diminution de la consommation des français en bananes, en crevettes; en cacao pour éviter l’agriculture intensive et la surexploitation des sols. La mise en information des populations concernées en France de cette surexploitation des travailleurs est selon eux essentielle car ce combat doit être entendu.
Un élève a demandé à être regardeur du prix et du bon label à mettre en place.
Parler plus de ce qui se passe dans ces exploitations est essentiel et doit être mis en lumière aux informations selon un autre élève.

Pour finir, les filles présentes ce jour-là ont été interpellées par le harcèlement fait aux femmes au travail sur les plantations. Elles ont trouvé cette situation triste et ont dit qu’il valait mieux quitter la plantation plutôt que de subir cela.

Bref, les élèves grâce à ce film documentaire ont travaillé à un questionnaire débat sur l’accaparement des terres agricoles d’Equateur par les multinationales de l’agro industrie. Ils ont pu faire un lien entre l’engagement d’artistes et les témoignages de travailleurs surexploités mis en contact par les associations Adventis et Acion aids.

Nous avons consulté les instagram des deux artistes Blanche Sabbah et Hippocampe Fou et nous suivons les sites associatifs sur le web.

Ce documentaire est riche en sens, en cohérence avec un nouveau mode de vie que nous devrions tous adopter afin que chaque personne sur cette planète puisse travailler convenablement et avoir accès à des droits sociaux respectés.

Vous retrouverez la chanson du rappeur Hippocampe Fou sur ce lien.

Merci aux organisateurs du festival et aux acteurs, à nos référentes culturelles Christine Ercolani et Charline Delhoume pour la mise en contact, et bien sûr aux élèves pour leur participation active.
Marlène Chorlet Chamard en arts appliqués et Ambroise Guibert en PSE

En savoir plus : https://www.alimenterre.org/les-maux-de-notre-alimentation-1